La plupart des études interventionnistes (entraînements contrôlés et programmés) ont montré les effets bénéfiques de l’activité physique chez des sujets sédentaires (Chow et coll., 1986; Leichter et coll., 1989).Menkes et Frangos (1993) n’ont noté aucune modification substantielle. Cependant, les populations étudiées dans ces deux études sont différentes : des hommes de 59 ans (Menkes et coll., 1993), des femmes pré-ménopausées de 38 ans en moyenne (Reich et Frangos, 1993). Les types d’entraînement et la durée de ceux-ci variaient aussi d’une étude à l’autre.
Bien que ces études aient montré des résultats mitigés sur le fémur, les études transversales observent une corrélation positive entre la DMO fémorale et la force musculaire (Zimmermann et coll., 1990) ou la capacité de travail (Pocock et coll., 1986). De même, Heinrich et coll.(1990) ont trouvé une DMO fémorale significativement supérieure chez de jeunes coureuses de fond par rapport à des non-entraînées et des nageuses.
L’haltérophile subit des contraintes de très grande amplitude mais à faible fréquence (Granhed et coll., 1987). Ceci suggère qu’une forte amplitude de contrainte, même à basse fréquence, compense et même surpasse les effets ostéogéniques d’une contrainte à fréquence élevée. Selon les théories expliquant la réponse du tissu osseux aux contraintes provoquées par l’exercice physique, la variation de contrainte serait plus ostéogénique que l’intensité de la contrainte elle-même.